Pèmes

Je me bats pour mourrir

Le feu, la vie
Je vois et j'oublie
Et la lune sur mon lit
Et la terre qui m'enfouit

Les corbeaux à ma porte
Je me sens de moins en moins forte
Et la nuit qui m'emporte
J'attends que ça sorte

Ce sentiment sortira un jour
L'abomination de la vie qui m'entoure
Le soleil, une chaleur, un four
Et moi j'avance et reprends le chemin du retour

Je pourrais partir
Mais je finirai par revenir
La vie ne peut pas finir
Et moi je ne peux pas mourir

Chaud! Je brûle et brûlerai encore en enfer
Je n'ai pas accepté ce que Dieu m'a offert
Mon coeur, dur, de la roche, du fer
Et encore, encore j'espère

L'espoir me fait vivre
Cette vie c'est de la bière, je me sens ivre
J'en ai trop bu et ça ne m'empêche pas de poursuivre
L'horreur, la peur et tous ce qui peut suivre


C'est fini c'est presque fini
La haine, l'amour!
Je ne veux plus souffrir
Maintenant tout est clair
Ma vie n'est qu'une ligne dans un grand livre.






On ne m’a rien demandé

Je ne suis pas une cigarette que l’on fume
Je ne suis pas un produit à consommer
Je suis un cadavre que l’on exhume
Un être qu’on a dérangé

Ramenée à la vie
Je me rends compte, non sans amertume
Que rien n’a changé depuis
Toutes les traditions, toutes les coutumes

Cet être humain toujours aussi immonde
On me dit « Assume » !!
Je n’ai pas demandé à venir dans ce monde
Je ne suis donc qu’une lampe qu’on allume

Tous les parents devraient demander pardon
D’avoir ramené des innocents dans cette existence
D’avoir donné vie à leurs enfants
De leur avoir fait ressentir la souffrance

On dit la vie est cadeau !
Qu’est ce donc cette destinée ?
Cette vie est un fardeau
Que je ne suis pas prête à porter.





Et on me demande de croire

Et on me demande de croire
Croire à la beauté du monde
Moi je vous demande de voir
Voir la réalité du monde

Et on me reproche de haïr
Haïr cet être humain si innocent
Moi je vous reproche de fuir
Fuir la vérité même inconsciemment

On se crée des rêves et on y tient
On se crée des mondes d’où l’on vient
On se crée un passé qui n’est pas le sien
On se crée des relations, des liens

Ces rêves ne servent à rien
Si on ignore la vraie notion du bien
Si on se comporte tels des chiens
Si on ne se distingue pas des bovins

Que de terres violées
Que de vies volées
Que d’enfants abandonnés
Que de familles effritées

Je ne vois pas le bien de ce monde
Je suis peut être aveuglée
Et ce cœur qu’ils fendent
Cette âme brisée

Je ne me donne pas en spectacle
Je n’accomplie pas des miracles
Je veux écrire pour vous, pour moi
Pour ceux qui n’ont pas de voix

J’écrirai pour ceux qui veulent écouter
Et s’il n’y a personne je n’arrêterai pas de crier
J’écrirai pour écrire
Pour parler pour tout dire






Éloignée de ce monde

Éloignée de ce monde, j’écris.
J’écris pour ne pas me taire, ne pas me laisser faire.
Éloignée de ce monde, j’écris.
J’écris dans un seul but, celui de me satisfaire.

Au cœur de cette vie je crie
Je crie la souffrance
Je me sens à l’agonie
Bientôt ma délivrance

J’essaye en vain
D’aimer cette vie
Mais je sais très bien
Que ce n’est pas ma vie

Idéaliste diriez vous
Au moins je n’accepte pas
Tant que je ne vois pas tout
Le plat que l’on amène à mes bras

Faites moi taire
Je parlerai de vous
Pour ne pas le faire
Privez moi de tous

Tant que je respire encore
Je n’arrêterai pas de parler
De réveiller cette âme qui dort
De l’amener à y penser

Je ne suis pas une dépressive
Encore moins une suicidaire
Je ne veux pas être passive
Rester là sans rien faire

Malgré ça je ne cesse d’espérer
Je m’attache à ce rêve irréalisable
Je veux tout changer mais je sais
Que ce monde est irréparable

Et tu saignes mon cœur


Et tu saignes mon cœur
Et tu saignes mon cœur
Ton sang me brûle mon cœur
Offre moi tes larmes et pleure
Éteins mes douleurs
Atténue ma peur
Je t’offre mes poumons pour que tu respires avec
Je t’offre mon âme pour que tu vives avec
Je veux que tu te réveilles mon ange
Et que dans la vie tu replonges
Mais tu saignes mon cœur
Tu saignes mon cœur
Hier encore tu riais comme un sourd
Hier seulement je remarquais que tu devenais lourd
Hier tu me regardais encore
Et maintenant tu ne me vois plus dors
Je ne sais plus, j’ignore
Est-ce une malédiction, un sort ?
Je suis prête à tout pour que tu vives encore
Je suis prête à tuer pour que tu vives encore
Mais tu saignes mon cœur
Tu saignes mon cœur

Je demande ton pardon


Je demande ton pardon, atténue mes souffrances
Je demande ton pardon, offre moi ma délivrance
Écoutes mes plaintes, écoutes mes doléances
Juste écoutes moi, un seul de tes sens
Je t’avais ouvert mon cœur, dis des confidences
Nous étions bien, en toute connivence
En te parlant j’entrais en transe
Je retournais loin dans mon enfance
Je te vouais une confiance aveugle, un amour immense
Mais je ne pouvais fuir l’évidence
Notre relation allait en décadence
Tu m’as volé ma raison, ma conscience
Mon esprit, mon âme, mon essence
Tu m’as abandonnée dans un monde de déchéance
Et maintenant toute seule j’avance
Je ère sans but, sans connaissance
J’ai osé t’aimer, pardonne mon insolence
Redonne moi mon cœur, une autre chance
Offre moi une autre vie, ma renaissance




Toi qui m’as tant fait souffrir


Pour toi, je n’étais qu’un bien à conquérir
Une terre à envahir
Tu voulais me détruire
Me ruiner, me nuire
Me rendre idiote m’abrutir
Pour me posséder et m’asservir
Tu comptais me déposséder de tout, m’en démunir
M’affaiblir, m’engourdir
Tu voulais m’avoir, m’acquérir
Me remodeler me redéfinir
Tu n’as fait que ruiner ma vie, la pourrir
C’était bien ton intension, m’anéantir
Pour te sentir supérieur, t’ennoblir
Tu te sentais un homme, un émir
Jouissant de ton pouvoir tel un vizir
Et moi je devais consentir
Ne jamais te contredire
Sans envies ni désirs
Rien qu’une statue de cire
Je devais t’appartenir et mourir
Marre de tes lois, de te servir
Aujourd’hui je quitte ton délire
Je veux partir, courir
Tout voir, tout découvrir
Tout remettre à zéro, tout reconstruire
Je ne peux t’oublier, je me contente de te haïr

Douce mélodie

Cette nuit là un cris
Cette nuit là une douleur
Pendant toute sa vie
Le meilleur moment de bonheur

Une éternité à attendre
Souffrir et aimer
Un plaisir amer, dur à comprendre
Souffrir et aimer

Sa main serrée
Ses muscles tendus
Pousser, crier
Des sentiments confus

Une lueur aux yeux
L’espoir, la vie
Ils sont deux
Le troisième qui suit

Pouvoir aimer
Donner naissance
L’entendre crier
Éveiller ses sens

Cette douce mélodie
Que ce bébé lui joue
Une fois sortis
L’enivre plus que tout

Être une mère
Être fière
Aimer sans compter
Donner sans y penser

Ici tout près

Dans un coin près de vous
Une petite fille au pied d’un mur
Petite fille presque nue
Qui mange du pain dure

Dans un coin près de vous
Un bébé qui pleure
Qui manque de tout
Qui ressent la douleur

Dans un coin près de vous
Une femme qui crie
Dégoûtée de tout
Malgré cela elle prie

Quelque part non loin
Un homme qui se bat
De foie son cœur est plein
Une seule arme, ses bras

Quelque part non loin
Un visage déformé
Le cœur en chagrin
Le ventre affamé

Pour ces âmes brisées
Vous dites où est Dieu ?
Il est là, il vous a créés
Alors où êtes vous pour eux ?

Lettre d'adieu

Je m’étais toujours promise
Que je resterais près de toi
Qu’aucune erreur que j’aurais commise
Ne t’attachera les bras

Quoi que je puisse faire
Quoi que le monde en pensera
Tu seras libre et fier
De tes actes à toi

Ne perds jamais espoir
Ne baisse jamais les bras
Je ne te demande pas de me croire
Juste écoute moi

La vie ne mérite peut être pas d’être vécue
Mais mérite-t-elle que l’on meure pour elle ?
Et cet être humain tellement embu
Cette envie matérielle

Regarde autour de toi
N’ignore jamais
Que ce monde où tu te bats
Tu pourras le changer

Mon fils si je t’écris cette lettre
C’est pour éveiller ton âme
Libérer ton être
Et raviver ta flamme